Se laisser porter par son instinct

Artiste peintre et propriétaire de l’entreprise Vi Kombucha, Anouck Goulet se laisse guider par son instinct pour créer une vie où art, entreprise et nature se conjuguent harmonieusement. Elle incarne une approche intuitive et authentique de la créativité artistique et entrepreneuriale.

Anouck, salut! Tu viens d’où? 

J’ai habité St-Alphonse jusqu’à mes 18 ans, j’ai encore toute ma famille ici. Après ça, je suis partie étudier en design de présentation. J’ai habité Longueuil pendant 16 ans et je suis revenue à Carleton-sur-Mer en 2016. 

Je travaillais (et je travaille toujours) comme artiste peintre tandis que mon conjoint travaillait dans la vidéo et la photographie. On travaille souvent ensemble et on est souvent complémentaires dans nos pratiques artistiques et entrepreneuriales. 

Qu’est-ce qui t’a amené à venir à Carleton?

On voulait s’acheter une maison. À Longueuil, en étant deux travailleurs autonomes, c’était vraiment trop coûteux. Ici, ça a été vraiment plus facile. On avait un petit coussin financier grâce à des photos qu’on avait produit pour des banques d’images sur internet. Ça nous a permis de nous lancer ici et de faire naître d’autres projets. On se sentait accueillis dans tout ce qu’on était et nos idées. Et puis, il faut le dire, on est deux amoureux de plein air, de randonnée de montagne.

Comment est arrivé l’entreprenariat dans ta vie ?

Mon but en arrivant à Carleton, c’était vraiment de continuer ma carrière d’artiste. J’avais gardé mes agents, mais je commençais à trouver ça loin car je pouvais moins gérer mes affaires à distance. Par exemple, pour poster mes tableaux, les emballer, les protéger, je trouvais ça compliqué. 

Et puis, avec mon conjoint, ça faisait 15 ans qu’on produisait notre kombucha pour nous. Quand on a déménagé la première année en Gaspésie, on en a fait déguster à nos amis. Tous les commentaires étaient élogieux et on nous disait toujours que c’était le meilleur kombucha! Alors, de fil en aiguille, ça a grossit puis encore grossit et c’est devenu Vi Kombucha et ça a pris plus de place que d’autres projets. Ça fait maintenant 6 ans que ça existe.

Parle-nous de ton entreprise

On produit du Kombucha qu’on fabrique avec des ingrédients locaux ou qu’on cueille nous même.  Toutes les trois semaines, on livre à domicile de Nouvelle à Bonaventure. On ramasse les bouteilles vides, on les lave et on remplit. Notre Kombucha demeure en Gaspésie et on n’a pas besoin ni même envie d’exporter. On veut garder notre entreprise à la taille actuelle, car ça nous laisse justement du temps pour réaliser d’autres projets. J’aime pas la routine et c’est le modèle qui me convient parfaitement, ça me permet d’avoir l’espace pour créer!

Est-ce qu’il y avait de la place dans le marché du kombucha quand tu as commencé? 

Oui, mais en même temps, chaque fois qu’on lance des projets, on ne regarde même pas s’il y a de la place. On fonctionne tout simplement en fonction de nos coups de cœur! La maison, par exemple, quand on a décidé de déménager, ça n’a pas été un projet compliqué. Je me souviens, on avait regardé l’annonce au mois de septembre, en octobre on visitait, puis en novembre on l’achetait! On avance avec instinct. 

Qu’est-ce que tu pourrais dire aux personnes qui ont envie de se lancer en affaires dans la région ?

Les projets sont accueillis avec amour et en peu de temps en Gaspésie. La réception est bonne, il y a de la place. Si tu as une idée et que tu veux commencer à bas coût, essaye-toi! 

As-tu d’autres projets ? 

J’ai essayé plusieurs techniques en peinture mais là, je suis revenue à l’acrylique que j’aime beaucoup. Je vais faire une collaboration avec La Passerelle, un organisme en santé mentale, à New Richmond. Il y aura des reproductions de mes œuvres à vendre pour les aider à lever des fonds. C’est ce genre de projets que j’aimerais développer : aider des organismes avec mon art.

Sinon, depuis deux ans, je fais également un calendrier lunaire avec une de mes toiles. Et puis, on rénove le chalet en bois rond de mon grand-père qui se trouve à St-Alphonse. On scie du bois, on doit bûcher quelques arbres et on fait un autre chalet en bois à côté avec mon père. On fait toutes sortes de projets! 

Est-ce qu’il y a un endroit que tu affectionnes particulièrement sur le territoire de la MRC ? 

Le sentier de l’éperlan. Je suis tout le temps là, j’aime tellement faire le sentier aller-retour à la course. 

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