Un envol
coopératif

Qui suis-je?

Alex Giroux

Après des années à voyager et à travailler comme guide pour Nature Aventure, Alex Giroux a choisi d’établir son fort à Matapédia et de mettre sa créativité au service de la communauté dans un projet d’atelier coopératif.

Je suis un nouvel arrivant ici à Matapédia en Gaspésie. La vie m’a amené jusqu’ici pour y établir mon camp de base, mon pied à terre au pays. Tout a commencé quand j’ai rencontré une fille qui passait tout son été à Carleton, louant une maison avec des amies. Après une visite de quelques jours, j’étais surexcité à l’idée de m’exiler à même mon pays, de rencontrer des gens d’un autre coin, d’y vivre une expérience nouvelle. Lors d’un voyage en Amazonie, après deux jours à me déplacer avec un canot creusé dans un tronc d’arbre, j’ai décidé que j’allais devenir guide de canot-camping en Gaspésie. Ça a tout de suite cliqué avec les propriétaires de Nature Aventure. J’y ai bientôt découvert une famille, littéralement. L’équipe de travail était tissée très serrée et je suis revenu l’année suivante. Pendant l’hiver, au Chili, j’ai contacté à nouveau ma collègue de chez Nature Aventure pour lui demander si elle voulait vivre à Matapédia, et elle a dit oui. Quand je suis revenu pour une troisième saison, elle avait signé un bail. Je suis devenu son colocataire, sachant que je ne repartirais pas en septembre, que j’allais plonger dans cette communauté. 

Après plusieurs années de nomadisme, j’avais besoin de déposer mon sac à dos pour quelques semaines avant de redécoller. Puis j’ai vu cette annonce d’un entrepôt avec un loft habitable vraiment bon marché. Je me suis dit que c’était exactement ce qu’il me fallait, qu’enfin j’allais pouvoir stocker tout ce sur quoi je pouvais mettre la main sans me soucier du manque d’espace.

Avec le processus d’acquisition s’est ajouté un partenaire, puis des idées, qui sont devenues des rêves, puis des projets. L’espace était si grand qu’il m’apparaissait tout à fait logique de le partager, et comme il y avait déjà un atelier, je me suis dit :

« Pourquoi ne pas offrir la possibilité d’aménager plusieurs ateliers de type coopératif pour rendre les gens plus autonomes dans leurs projets personnels ou d’entreprise? »

Je veux permettre aux gens de rêver et d’investir leur temps dans des projets créatifs, de se nourrir les uns les autres dans leurs idées, et même de travailler ensemble.

Et plus personnellement, je rêve d’une communauté où les jeunes et moins jeunes travaillent main dans la main et s’activent pour embellir leur propre vie et celles des autres. Où les gens osent expérimenter de nouveaux passe-temps, de nouveaux sports, de nouvelles activités économiques, tout ça dans le respect de l’environnement exceptionnel dans lequel nous vivons et en reconnectant avec lui.


En passant par Matapédia, tu pourras éventuellement apercevoir une murale visible de la 132… C’est le projet d’Alex qui sera en train de prendre forme! Beaucoup d’autres initiatives intéressantes sont en voie de voir le jour à Avignon. On te parle du Vraquier de Guillaume, à Carleton-sur-Mer.