PERDRE LA NOTION
DU TEMPS

Par Gabrielle Arbour-Fillion
8 juin 2020

Qui suis-je?

Gabrielle Arbour-Fillion

Gabrielle est revenue s'installer à Matapédia après 5 ans à l'extérieur. C'est une passionnée de la vie, une vraie. Les connexions humaines et avec la nature sont au cœur de son parcours sur le territoire. Elle est l’un des visages accueillants du café Chez Casimir, à Matapédia.
La beauté d’Avignon ne réside pas seulement dans ses forêts et ses cours d’eau. Elle s’incarne aussi (surtout!) dans sa communauté, dans les gens de la place. Et quoi de mieux que de découvrir le territoire à travers leurs yeux? Trouve ce qui fait briller ceux de Gabrielle à Matapédia.
Gabrielle, parle-nous de toi et de ton parcours sur le territoire.

Je suis native de Sainte-Irène, à Amqui, et je suis de retour en région depuis un an. J’étais partie depuis environ 5 ans. Côté boulot, je suis serveuse dans un magnifique restaurant à Matapédia, Chez Casimir, depuis juin dernier. Je me trouve chanceuse : mon horaire est fixe et j’ai le temps de profiter de la vie. 

Mon foyer est au cœur du village de Matapédia. C’est un rayon de soleil. Avant d’être une maison avec des loyers, c’était un dépanneur. Les gens du coin ont toutes sortes d’histoires sur les anciens propriétaires. « On trouvait tout à ce dépanneur-là, même des choses qu’on trouvait pas à Campbellton. » C’est lumineux et chaleureux. Je me sens chez moi. J’ai choisi d’y habiter parce que c’est tout juste à côté de mon travail, donc je n’ai pas besoin de voiture pour voyager. Les gens qui habitent au loyer au-dessus de moi sont des gens inspirants, avec qui je partage autant de belles conversations que de nourriture!

Pour moi Avignon, c’est perdre la notion du temps et laisser la notion d’amour et de partage véhiculer devant.

Les fins de semaine sont comme la semaine. Vivre ici, c’est vivre une vie de fin de semaine. Souvent, il n’y a rien de prévu, et c’est les appels de dernière minute qui apportent les meilleurs moments. Je prends ça relax, je peinture, chante, danse tout en cuisinant… Je suis également une passionnée d’herboristerie. J’étudie d’ailleurs à distance dans ce domaine. Je trouve ça très passionnant de pouvoir l’étudier et le vivre en même temps. C’est un art de vivre.

Quel est le plus beau défi d’habiter dans Avignon et Comment le surmontes-tu?

Je dirais à toute personne qui veut s’installer ici d’effacer tous ses préjugés, tout ce qu’elle croit savoir et connaître. Autant pour les endroits qu’elle visite que pour elle-même. Parce que l’inconnu réside à l’extérieur et à l’intérieur de soi. Il faut laisser les portes ouvertes au renouveau, faire confiance à l’idée même que de vouloir changer d’environnement pour le meilleur, c’est de semer une graine pour un avenir enrichissant et débordant d’aventures. Quand tu laisses place à l’inconnu, c’est pas long que ça devient excitant! En gros, pour vivre ici, ça prend de l’amour et de la patience. Un coup qu’on est installés, la vie suit son cours plus lentement mais les choses viennent naturellement. Nul besoin de forcer!


Tu peux aussi entendre Gabrielle dans l’épisode Savoir-être du balado Comme un besoin de nature.