Lettre à ma mère

Par David Philippe
12 Décembre 2025

Qui suis-je?

David Philippe

On m'a été lancé l'invitation de promouvoir l'achat local. J’ai accepté d’y participer parce que c’est vraiment dans mes valeurs. Je ne suis pas le plus grand des consommateurs, mais si j'ai besoin de quelque chose, je regarde si je le trouve ici! J'ai eu beaucoup de plaisir à devenir créateur de contenu et comédien dans la campagne Chaque achat compte.

Chère maman…

Chaque année pour Noël, mes enfants et moi ne recevons jamais d’argent de ma mère.  Soit un certificat cadeau d’une entreprise locale, soit un bien utile. Pourquoi? Parce qu’elle a cette belle qualité d’être toujours en mode ‘ »écoute active » elle observe les besoins des êtres chers qui l’entourent tout naturellement au cour de l’année. Ce qui fait en sorte que lorsqu’elle arrive dans un marché de Noël, un commerce du coin ou un lieu de spectacle, son cerveau d’aidante naturelle s’active. Pierrot commence le badminton? Un lit de camp apparaît sous le sapin. Émie aime la musique? Deux billets de spectacle s’installent au même endroit faisant une pierre deux coups puisque le deuxième billet est pour elle, afin de passer une soirée seule avec sa petite fille. Égoïste? Certainement pas!

Et moi, l’an passé, j’ouvre une petite boite et y découvre un verre rempli à presque ras bord d’une substance semblant être de la cire, mais je ne vois pas de mèche, bizarre. Ensuite, j’y sors un petit pinceau rond avec un manche de bois (communément appelé « blaireau de rasage », dont j’ignore l’existence à ce moment). C’est là qu’elle m’explique la fois où elle est entrée au Quai des Bulles, qu’elle y a vu ce savon mousse pour rasage, elle a tout de suite réalisé qu’elle venait de trouver un petit présent pour son fils.

Au début, je trouvais cette idée un peu farfelue, c’est resté dans mon armoire quelques semaines jusqu’à la fois où ma canne de crème a rendu l’âme. Je me suis donc dit, je vais me contenter en essayant celle de l’artisan, celle qui dort à l’ombre entre une boîte de verres de contact et mon dentier, ( LOL). Je mets un peu d’eau dans le verre et sur le pinceau pour ensuite badigeonner. Aussitôt, il apparait une écume telle celle du concombre que justement, jadis, ma mère me faisait frotter l’embout fraîchement coupé pour y, soi-disant, extraire le goût amer. Je l’appose sur ma peau et me rase, je réalise du coup que ça fait bien mieux que la marque commerciale. Je n’ai acheté aucune canette depuis (écologique et économique) selon moi, il m’en reste pour minimum deux ans.

Donc, pour mon plan des fêtes, je me donne comme défi de l’imiter, de prendre le temps de fouiller dans les commerces et les salons en pensant aux besoins de mes proches et pourquoi pas faire des combos? Un billet de spectacle et un certificat cadeau au resto du village, un bijou fait par une personne passionnée du coin et un bon d’achat dans une boutique de vêtement pour trouver la pièce de linge pouvant s’agencer ou bien un pot de confiture maison avec un bon sac de café équitable… Le hamster dans ma tête est déjà en mode écoute, il ne me reste qu’à prendre la peine de partir découvrir qui aura quoi, butinant ici et là. Et surtout, en prenant le temps de piquer une jasette aux humains qui croiseront ma route.

Merci Mom, une autre belle valeur inculquée qui s’intègre bien dans cette tradition des Fêtes.

De ton fils, qui à déjà hâte à la fameuse soirée, non pas seulement pour le présent tant attendu, mais aussi pour voir ton « cipâte » sortir de ton beau vieux poêle à bois devant mon assiette impatiente garnie de ton fameux ketchup d’hiver à t’écouter nous raconter ton voyage humanitaire au Guatemala, en famille!

Je t’aime maman!

Rédaction par David Philippe.

Photos une gracieuseté de David Philippe.

Ce texte est en lien avec la campagne d’achat local de la MRC Avignon qui soutient nos entreprises d’ici.

Consulte la campagne