Qui suis-je?
Un p’tit vendredi de congé…
Je pars tranquillement marcher pour digérer le déjeuner avec Gizmo, fraîchement toiletté la veille par la gentille Doris. J’arrête m’acheter un bon café latté à la pâtisserie où je salue Hélène débordée, mais souriante. En attendant en file avec Louis-Alexis, mon pharmacien, j’en profite pour simplement le remercier de la commandite pour nos jeunes au softball et faire un mini suivi sur les effets secondaires de ma nouvelle médication.
Ensuite, je traverse la rue, afin d’aller me procurer le journal et attraper quelques fruits au passage à la Coop ayant pour but ultime d’aller parler du Canadien avec un où les jumeaux Gilles et Gérald (sans trop savoir auquel des deux je parle à chacune des fois, mais bon!).
De retour à la maison, j’en profite pour me faire un bon sandwich avec le pain bourratif de la famille de Sébastien. Je me dépêche puisqu’après le dîner, je dois rouler sur deux municipalités pour me rendre à mon changement d’huile chez Jacques, le fidèle garagiste de mon village natal où je me suis toujours senti chez moi. Pendant, je discute avec deux autres clients, bien assis sur ma chaise berçante (oui, oui! ma chaise berçante, une des 4 installées afin de créer une atmosphère qui engendre la jasette), dans ce lieu qui a gardé son cachet d’antan.
Sans s’annoncer, Kevin y entre, il me voit et dit qu’il arrive d’une tournée sur la Côte-Nord. Il vient chercher les clés de son vieux « pickup » qu’il utilise sur sa terre, dont le silencieux effrayait un peu trop ses chevreuils. Il n’a pas trop de temps pour jaser puisque Norman, Janine et la gang l’attendent pour la pratique du spectacle bénéfice de Noël pour l’Église, mais prend tout de même la peine de me dire que Coco (Stéphane), mon cousin, est en train de faire des chemins avec sa machinerie sur un de ses lots pour sa future érablière. La job finie et la voiture baissée, je dois quitter avec cette envie de rester radoter tout le reste de l’après-midi sur ces chaises qui doivent en entendre des histoires dans une semaine, mais le temps presse.

Je savais que mon « aiguille à gaz » était basse en partant de chez moi, mais j’avais pensé arrêter gazer au dépanneur de Nicolas, fils de Patrick, afin de simplement y voir Pat lui-même pour les encourager et discuter des défis du fait qu’ils soient près des limites du Nouveau-Brunswick après avoir vu le reportage de Louis-Philippe, mon beau-frère, aux nouvelles régionales. Du coup, je croise Pascal, l’épicier, et je profite de l’occasion pour le remercier d’avoir offert une vitrine au magicien qu’il puisse amasser des fonds pour une petite famille du village qui vit une rude épreuve.
Sur le chemin du retour, je me dis qu’il faudrait que j’arrête à la quincaillerie pour voir si les pelles à neige sont sorties, mais aussi pour aller parler de softball avec le très impliqué Michel, surnommé Mike (et non pas celui de chez RONA!). J’en ramasse une et en allant payer, je fais face à Ti-Pierre à Ghislain, le vendeur de pièces d’auto, qui cherche des lumières de Noël pour son commerce. Je prends deux minutes afin de le remercier pour la semaine dernière, quand je suis arrivé juste avant la fermeture comme un cheveu sur la soupe et qu’il il a pris un gros 15 minutes, sans se soucier de l’heure, à chercher et trouver dans un des tiroirs de son « back store » la bonne petite « christie » de vis à 50 cennes afin que je puisse faire fonctionner ma souffleuse pour la fin de semaine. Humblement, il accepte ces remerciements en me disant de ne pas oublier de ramasser la pièce de ma perceuse qu’il m’a commandée et passée sur la garantie, me rendant fier de l’avoir achetée chez lui, d’avoir acheté le service qui vient avec. J’arrête donc dans son commerce, fraîchement rénové, afin de cueillir ladite pièce, sachant que j’allais faire face à Dion (Daniel), son beau-frère, qui, comme je m’y attendais, me fait passer un dix minutes plié en deux à me raconter ses anecdotes rocambolesques tout en plaçant des outils sur l’étagère avec son rire contagieux. Je le salue et pars.

Pourquoi pas un p’tit arrêt à la boutique de vêtements pour voir Jean-Yves? Qui lui, se doute que c’est le magicien qui débarque acheter une chemise et spécialement un nœud papillon question de revamper sa garde-robe pour ses contrats du temps des fêtes, un classique.
Ensuite, un dernier arrêt, faire aiguiser les patins de fiston, j’arrête au magasin de sport et avant d’entrer, je salue Raphaël, de l’autre côté de la 132 qui semble encore embarqué dans ses mille et un projets d’hébergement ou de restauration, sacré Raph! J’entre et pendant que Jean-Michel à Phonse s’œuvre à aiguiser les patins, je vois Stéphane à Ghislain à Bébette (un ami et ancien patron) en essayer une paire. Je lui demande comment vont ses gouttières, il s’informe de moi. Les patins sont prêts et, en partant, je lui demande s’il a tué son orignal, il me confirme que oui, comme à l’habitude, sourire en coin. J’aurais bien dû penser que la question ne se posait même pas!
Rendu à la voiture, je constate que parler de gros gibier m’a donné faim et une idée s’invite dans ma tête, pourquoi ne pas manger des bonnes saucisses locales pour souper? J’appelle ma conjointe pour lui dire de ne rien préparer et ne fais ni un ni deux pour atterrir chez Steeve, l’autre épicier, puisque sachant qu’Éric à Mimi est trop débordé à débiter les trophées de nos chasseurs, j’en profite pour m’acheter ses fameuses saucisses.
Aussitôt le pied dehors, bien oui j’en rencontre encore un autre, Patrick, celui qui me raconte de 3 à 4 histoires autour d’un feu chaque été depuis plus de dix ans au pied du phare à la belle étoile. On jase et il profite de l’occasion pour m’inviter au match d’impro ce soir à la Microbrasserie. J’accepte d’emblée, j’appelle ma fille et elle accepte de venir avec moi, mais pas avant notre fameux souper BBQ avec des frites maisons faites avec les bonnes patates provenant de chez Nicolas.
Donc, un beau petit souper en famille, Émie et moi quittons vers 20 h afin d’aller rejoindre notre conteur. Une fois assis sur place, après deux ou trois numéros, j’aperçois dans le fond de la salle Alexandre, mon médecin de famille, qui vient du coin et qui a surtout choisi d’y demeurer. C’est alors que je me dis : « C’est sûrement en grande partie grâce à toutes ces personnes que je viens de nommer que partir d’ici n’a certainement jamais été considéré dans ses choix de vie et j’espère sincèrement que nos enfants suivront ces pas! »

P.S: Oui, ce texte a été créé, même si plusieurs faits sont réels, mais il y a une chose qui en demeure, toutes les personnes que j’ai nommées, elles sont vraies! Et quand j’achète dans un commerce près de chez moi, je soutiens ma communauté parce qu’on est tous interreliés.
Je me lance le défi de découvrir une nouvelle entreprise du coin par mois. Je vous invite à joindre ce mouvement d’achat local avec moi si le cœur vous en dit… parce qu’ensemble on peut faire de la magie, un achat à la fois.
Rédaction par David Philippe.
Photos une gracieuseté de David Philippe.
Ce texte est en lien avec la campagne d’achat local de la MRC Avignon qui soutient nos entreprises d’ici.
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