Qui suis-je?
AVIGNON
Amélie, Benoit et Daphnée sont trois illustrateur.trices qui sont parti.es à la découverte du territoire d’Avignon. En quête d’inspiration pour créer des oeuvres originales et empreintes de l’identité avignonnaise, ces artistes nous partagent leurs premières impressions du territoire, tout juste avant la création.
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AMÉLIE, Parle-nous de toi, de ton métier ET du projet.
Je viens de Montréal, je suis illustratrice et animatrice depuis environ 10 ans ainsi que co-fondatrice du studio Conifère. Quand on m’a proposé le mandat, j’étais étonnée! C’est un projet assez inusité, de se faire offrir de venir en chalet, en voyage pour faire de la création. À la limite, je trouvais que c’était un peu un projet de résidence. C’est rare qu’un client va te proposer ça. Ce qui est vraiment génial, c’est qu’il y a beaucoup de liberté. Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais je trouve que c’est important de se lancer des défis, de vivre autre chose pour mieux apprécier ce qu’on a.
Je pense que je suis assurément spontanée et assez expressive. Je n’ai pas beaucoup de filtre et je ne suis pas très secrète. Je suis très intéressée par les gens. Je trouve nourrissante la matière qu’ils ont.
Qu’est-ce qui t’inspire, comment crées-tu?
Ça a l’air vraiment cliché dit comme ça, mais il y a plein d’affaires qui m’inspirent, plusieurs choses que je trouve très intéressantes et qui m’allument vraiment beaucoup. Je pense que, d’emblée, le métier que je fais nécessite cette curiosité. Je suis convaincue que je me laisse inspirer par l’environnement dans lequel je gravite.
Ici, c’est impossible de ne pas être inspirée par les éléments et l’environnement. C’est sûr que ça a un impact sur la création… Comment ne pas être émue par la baie?
À Avignon, il y a les éléments, les odeurs, les gens qui entrent en ligne de compte. C’est intéressant de réfléchir à ce projet et d’essayer de le mettre en images. Cependant, c’est difficile de mettre seulement quelques éléments en lumière parce qu’il y a tellement de choses qui se sont passées, tellement d’éléments sensoriels. C’est super d’avoir une variété de médiums dans lesquels on va pouvoir puiser pour créer.
Quelles sont les images les plus marquantes qui ont imprégné ta mémoire?
Ici, tout est un peu marquant. Mais je pense que ce qui me touche le plus, ce qui m’interpelle davantage, c’est vraiment les paysages. J’ai eu la chance de voir le Québec l’été, mais moins sous son autre jour, en hiver. Juste ça, les paysages hivernaux et les jeux de contraste, c’est à un autre niveau visuel et graphique. Il y a cette beauté, une certaine pureté dans l’hiver à Avignon. C’est une échelle de grandeur qui est vraiment impressionnante.
Aussi, et décidément, le belvédère à Matapédia. Il est marquant au niveau des sens, entre autres à cause du vent et de la vue magnifique. Le soleil plombe sur les vallées, des reflets argentés ressortent… Le jeu de lumière est complètement sublime. Puis, sur la baie, dans l’eau du port, il y avait des jeux de textures et de colorations même si c’était nuageux : du bleu, du turquoise, des blancs, bref, plein de couleurs et de sensibilité.
Après cette aventure, comment aimerais-tu raconter le territoire Avignon?
Comme je l’ai déjà mentionné, le belvédère est une piste qui m’intéresse. Le point de vue architectural vient me chercher. J’aimerais aussi qu’il puisse y avoir une ambiance, que les gens puissent comprendre ce qu’était l’atmosphère, l’esprit du lieu. Je travaille dans les paysages autant que dans les personnages. C’est là qu’il va y avoir de la chaleur. L’effet chaud-froid serait intéressant ici.
Aussi, tout le monde est très sympathique, chaleureux, accueillant, et très ouvert à la discussion. Ça donne vraiment envie de revenir.
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Tu veux voir le résultat final? Découvre maintenant les trois illustrations d’Amélie. Nous avons aussi documenté son processus de découverte et de création en images. Pour voir les capsules vidéo, c’est par ici!